Quand la phénoménologie de la perception spatiale devient conception architecturale…

« Le goût de la pomme est dans le contact du fruit avec le palais »

Jorge Luis Borges

« Le goût de la pomme… est dans le contact du fruit avec le palais, et non dans le fruit lui-même ; ainsi… la poésie est dans la rencontre du poème et du lecteur, non dans les lignes de symboles imprimées sur la page d’un livre. L’essentiel, c’est l’acte esthétique, l’excitation, l’émotion qui surgit à chaque lecture. »

Jorge Luis Borges

Ce phénomène de perception de l’espace et de sa conscience au corps humain fonde notre approche syntaxique de la lumière, de la matérialité, de la structure et de la géométrie, qui conclue sur l’expérience de l’architecture comme expérience d’être au monde. Pour en savoir plus, il faut lire notre mémoire de fin d’études… Concevoir une Architecture – Phénoménologie de la perception spatiale : 136 pages plutôt denses ! Citons :

«Dans cette composition de l’espace interviennent des éléments psychologiquement complexes qui associent la culture plus ou moins lointaine et l’idéal architectural d’un temps, autant de composantes qu’une phénoménologie complète devrait envisager. Dès lors, il nous semble que la simple référence à des puissances phénoménologiques de perception font de l’utilisateur un architecte, au niveau de l’espace perçu. Personne ne sait qu’en l’habitant nous revivons nos tentations d’être architecte. Tout utilisateur, un peu passionné d’architecture, nourrit et refoule, par l’expérience, cette tentation. Quand la page lue est trop belle, la modestie refoule ce désir. Mais le désir renaît. En cette admiration qui dépasse la passivité des attitudes contemplatives, il semble que la joie d’habiter soit le reflet de la joie de concevoir, comme si l’utilisateur était le fantôme de l’architecte.»

d’après Gaston Bachelard, La poétique de l’espace